De EnciclopAtys
Ama a los Guardianes de la Karavan como a tus hermanos, joven homín, y tú también estarás agradecido por su generosidad. Es cierto que si hoy estoy vivo en este viejo saco de huesos, es gracias a un poderoso Guardián de la Karavan que un día nos acogió a mis queridos parientes y a mí bajo su protección, a pesar de estar rota. Yo era solo una niña entonces, y mi padre, acompañado por los demás homíns, había emprendido una campaña hacia el oeste para reclamar nuestras tierras, cuando un ejército de kitins llegó en masa desde el norte, decidido a aniquilar a la hominidad.
Mi abuela, mi madre, mis hermanas mayores, nuestras criadas y yo evacuamos nuestra majestuosa ciudad pocas horas antes de su caída, llevándonos solo un caballo de carga y provisiones para una semana. Tras un viaje hacia el este que duró varios días, llegamos a las grandes Cataratas de la Ria, donde mi abuela sabía que podríamos encontrar refugio en las cuevas. Mientras recogíamos setas de temporada entre las hojas caídas, los pájaros y otros animales emitieron de repente un ruido ensordecedor, y luego todo quedó en silencio, como antes de una tormenta...
Entonces llegó a mis oídos y luego a mis ojos el terrible golpeteo de trescientos metros marchando en el valle. Una horrible marea de insectos gigantes se acercaba rápidamente, derribando y aplastando la hermosa flora y aplastando a los animales más lentos bajo sus patas. Mi abuela nos reunió y nos adentramos en el río helado un trecho antes de cruzar río arriba para no dejar rastro. Luego, nos subimos tras la cascada.
Estábamos bien posicionados, entre los arroyos burbujeantes, para espiar a los kitin que entraban y salían de nuestro campamento, destruyendo nuestro hábitat improvisado y saqueando las provisiones que habíamos conseguido con tanto esfuerzo. Pero para nuestro gran alivio, estas aterradoras legiones continuaron su marcha por las colinas, rumbo al sur. Pasamos toda la noche tras la gélida pero protectora cortina de agua, acurrucados para calentarnos. A la mañana siguiente, los kitin se habían ido, y regresamos a nuestro campamento improvisado para descubrir que la masa destructiva lo había arrasado todo a su paso. Ni un sonido, ni siquiera un pájaro; todos los animales, asustados, habían huido.
Pero nobles de corazón y fuertes de naturaleza, no podíamos compadecernos de nosotros mismos; seguíamos vivos, y nos pusimos manos a la obra para restablecer el orden a pesar de nuestra gran fatiga. Pero entonces el horror nos golpeó por tercera vez... En tres puntos diferentes, tres enormes exploradores kitin aparecieron de repente, rodeándonos mientras nos retirábamos hacia una cueva cercana. Estaba petrificado. Una de estas malvadas criaturas se acercó e intentó morderme, pero mi abuela me jaló tras ella, gritándome que corriera hacia mi madre... Desde la cueva, mi madre nos pidió que nos arrodilláramos y rezáramos por el alma de nuestra abuela y por nuestra salvación cuando otro sonido, más familiar, llegó a nuestros oídos, y alzamos la vista hacia esta bendición que el cielo nos ofrecía.
Una nave Karavan apareció y viró bruscamente. Nos protegió de los kitin que se arrastraban hacia nosotros mientras nos arrodillábamos. La nave envió una fuerte descarga eléctrica a los kitin mientras intentaban apartarla de su camino. Un Guardián Karavan, herido en un brazo, saltó de la nave y disparó contra los ojos de las criaturas aturdidas que aún intentaban alcanzarnos. El Guardián nos dio semillas frescas para reanimarnos y nos indicó que lo siguiéramos al interior de la nave antes de que nos alcanzara el grueso de las fuerzas kitin. Pero la nave también estaba dañada y no podía despegar... Sin embargo, aún recuerdo el mágico interior, las frías y centelleantes luces y el cálido zumbido del corazón de la nave, que se desvanecía.
Continuamos a pie bajo la lluvia helada y torrencial. Durante dos días, nos guió hacia el este, cazó presas para nosotros, nos protegió de los animales salvajes y curó nuestras heridas con calma, en silencio, con su silenciosa fuerza. Rezábamos a Jena todas las mañanas para que nos ayudara a sobrellevar el día. Finalmente, tras una semana de viaje, llegamos a una gran llanura donde, a lo lejos, el resplandor brillante de un arcoíris multicolor apareció ante nuestros ojos.
Mi Guardián me levantó de sus hombros y me habló por primera vez, con una voz profunda pero tierna: «Listo, ya estás a salvo», dijo. «Cruza el arcoíris, me quedaré y te cuidaré hasta que lo hayas hecho». Me armé de valor y le pregunté si quería acompañarnos.
Ma grand-mère, ma mère, mes soeurs aînées, nos servantes et moi-même évacuâmes notre majestueuse cité quelques heures avant sa chute, en n'emportant avec nous qu'un seul mektoub de bât et des provisions pour une semaine. Après un périple vers l'est qui dura plusieurs jours, nous arrivâmes aux grandes chutes de Ria où ma grand-mère savait que nous pourrions trouver refuge dans les cavernes. Alors que nous récoltions des champignons de saison parmi les feuilles mortes, les oiseaux et les animaux firent soudain un vacarme assourdissant, puis tout devint silencieux comme avant une tempête...
Parvint alors à mes oreilles puis à mes yeux le martèlement effroyable d'un millier de pieds en marche dans la vallée en contrebas. Une horrible marée d'insectes géants s'approchait rapidement, fauchant et aplatissant la belle flore et écrasant les animaux moins rapides sous leurs pieds. Ma grand-mère nous rassembla et nous nous ruâmes dans la rivière glaciale sur une certaine distance avant de traverser plus loin en amont pour éviter de laisser notre odeur, puis nous grimpâmes derrière la chute d'eau houleuse.
Nous étions bien placés, entre les petits ruisseaux bouillonnants, pour espionner les kitins qui allaient et venaient dans notre camp, détruisant notre habitat de fortune et pillant nos provisions durement gagnées. Mais à notre grand soulagement, ces légions terrifiantes poursuivirent leur marche de l'autre côté des collines, en direction du sud. Nous restâmes toute la nuit derrière le rideau d'eau glacial mais protecteur, serrés les uns contre les autres pour nous tenir chaud. Le matin suivant, les kitins étaient partis et nous retournâmes à notre camp de fortune pour découvrir que la masse destructrice avait tout dévasté sur son passage. Pas un bruit, pas même un oiseau, tous les animaux, effrayés, s'étaient enfuis.
Mais nobles de coeur et forts de nature, nous ne pouvions pas nous apitoyer sur notre sort, nous étions toujours en vie et nous nous attelions à la tâche pour remettre de l'ordre malgré notre grande fatigue. Mais c'est alors que l'horreur frappa une troisième fois... En trois points différents, trois énormes éclaireurs kitins apparurent soudain, nous encerclant alors que nous reculions vers une caverne proche. J'étais pétrifiée. Une de ces créatures maléfiques s'approcha et tenta de me mordre, mais ma grand-mère me tira derrière elle, me criant de courir vers ma mère... Depuis la caverne, ma mère nous demanda de nous agenouiller et de prier pour l'âme de notre grand-mère et pour notre salut lorsqu'un autre son, plus familier, vint à nos oreilles et nous levâmes les yeux vers cette bénédiction que le ciel nous offrait.
Un vaisseau de la Karavan apparut et fit une embardée. Il nous protégea contre les kitins qui rampaient vers nous alors que nous étions à genoux. L'appareil envoya une grande décharge électrique sur les kitins alors qu'ils essayaient de l'écarter de leur chemin. Un Gardien de la Karavan, blessé au bras, sauta du navire et tira sur les yeux des créatures étourdies qui cherchaient toujours à nous atteindre. Le Gardien nous donna des graînes fraiches pour nous faire reprendre nos esprits, puis nous fit signe de le suivre dans le navire avant d'être rattrapés par le gros des forces kitins. Mais le vaisseau était également touché et ne pouvait prendre les airs... Je garde cependant toujours en mémoire l'intérieur magique, les lumières clignotantes, froides et le vrombissement chaud du coeur défaillant du navire.
Nous continuâmes à pied sous la pluie battante et glaciale. Pendant deux jours, il nous conduisit vers l'est, chassa le gibier pour nous, nous protégea des animaux sauvages et guérit nos blessures calmement, silencieusement, dans sa force tranquille. Nous faisions une prière à Jena chaque matin pour qu'elle nous aide à tenir la journée. Enfin, après un périple d'une semaine, nous arrivâmes dans une grande plaine où, au loin, l'éclat scintillant d'un arc multicolore s'offrit à nos yeux.
Mon Gardien me souleva de ses épaules pour me poser au sol et parla pour la première fois, d'une voix profonde mais tendre : « Voilà, vous êtes maintenant en sécurité, » dit-il. « Traversez l'arc-en-ciel, je resterai vous surveiller jusqu'à ce que vous soyez passés. » Je pris mon courage à deux mains et demandai s'il venait avec nous.
Il répondit qu'il y avait beaucoup d'autres enfants d'Atys à sauver et que sa mission ne faisait que commencer. Je ne pus résister et jetai mes bras à son cou, car il m'avait portée lorsque mes petites jambes m'avaient fait défaut, malgré son bras souffrant. Il me posa à terre et me fit avancer. Je suivis les autres, rassurée par l'aura de son odeur. Une fois vers l'arc-en-ciel, je me retournai, il était toujours en train de nous surveiller comme il l'avait promis. Puis, comme pour nous presser à traverser l'arc-en-ciel, il fit un petit mouvement de la main qu'il transforma en salut, j'en suis sûre.
Je suis la dernière survivante de cette expédition qui remonte à presque trois générations. Tous les jours, je remercie Jena pour mes enfants et pour les enfants de mes enfants, et pour nous avoir envoyé notre formidable Gardien de la Karavan.
Conté par Nina Tinaro, une vieille Dame Matis
Contenido
Véase también
Notas
Antes del Gran Enjambre
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| Fuego de Coriolis
La juventud de Loria • La fiebre del descubrimiento • El asedio de Karavia • La Compañía de Loria • La Liberación de los Trykers • El asesinato de Loria |
Las Crónicas del Gran Enjambre - De 2481 a 2484
|
|---|
| La masacre y la huida
Una historia de Kitin • Cuando los Muros se Derrumban • Mi Guardián de la Karavan • La Canción de los Kitins El regreso de la esperanza |
Las Crónicas del Nuevo Comienzo - Desde 2485 hasta 2525
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|---|
| Crónicas de Aeden Aqueous
El Secreto de la Ingeniería Tryker • Huida en flyner • Historia de un joven Corsario Crónicas de las Alturas Verdes Los Descendientes de Zachini • Ciochini Cuisi • El muro de Lenardi • Crisálida • La Caída • Sombras Aullantes • Crónicas de V.M. Crónicas del Desierto Ardiente Rompe Aguas • La Pira de Cerakos o el Nacimiento de Pyr Crónicas del País Marchitándose Lágrimas de Serenidad • El Llorón Mektoub • Estancia de Daïsha • Mabreka |
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Antes del Gran Enjambre
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Las Crónicas del Gran Enjambre - De 2481 a 2484
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Una historia de Kitin • Cuando los Muros se Derrumban • Mi Guardián de la Karavan • La Canción de los Kitins El regreso de la esperanza |
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